Afghanistan : ici et lĂ -bas


Le 14 dĂ©cembre dernier a eu lieu aux Lilas une rencontre Ă©tonnante entre l’Afghanistan d’ici et de lĂ -bas. Les quelques 80 personnes venus assister Ă  la 12 Ă©dition des CinĂ©-confĂ©rences de l’ODC  ont ainsi pu mesurer la diversitĂ© des parcours de ces afghans exilĂ©s Ă  Paris comme ceux qui  se battent pour survivre lĂ -bas.

Le prétexte en a été la nouvelle projection du documentaire de Marianne Denicourt, intitulé « Nassima, une vie confisquée ». Projeté sur France 2, le documentaire a obtenu la plus forte audience du magazine 2006.

Synopsis: L’actrice Marianne Denicourt se rend en Afghanistan pour filmer le travail de l’association dont elle fait partie, Afghanistan demain. Elle fait la rencontre de Nassima, âgée de neuf ans, qui est mariée à un homme qu’elle ne connaît pas. Marianne Denicourt réalise un reportage poignant et édifiant sur la position actuelle des mentalités afghanes.

Fabrice PatĂ©, directeur de l’association Afghanistan demain, explique les circonstances du tournage: « Pour les besoins du film  pour l’association, la comĂ©dienne  suivait le parcours de deux enfants Ă  l’Ă©cole. C’est lĂ  qu’elle a  remarquĂ© cette petite fille au regard triste, comme en retrait. Et pour cause, elle allait devoir quitter l’Ă©cole, Ă  8 ans, pour rejoindre l’homme auquel elle avait Ă©tĂ© mariĂ©e Ă  l’âge de 5 ans. Comme Marianne Denicourt Ă©tait lĂ  depuis plusieurs semaines, immergĂ©e, acceptĂ©e, elle a pu filmer, sans que l’on se prĂ©occupe de sa prĂ©sence, les discussions avec le père et le beau-père autour du destin de cette fillette. En fĂ©vrier 2007, de retour Ă  Kaboul, elle a retrouvĂ© Nassima qui  n’allait plus Ă  l’Ă©cole. Sa vie avait Ă©tĂ© confisquĂ©e. »

Cette association qui anime trois Ă©coles dans le quartiers pauvres de Kaboul a recueilli en dix ans  1100 enfants  qui ont rĂ©intĂ©gré l’Ă©cole publique. Plus de 300 adolescents  et jeunes adultes ont pu Ă©galement bĂ©nĂ©ficier  d’une formation professionnelle. NĂ©anmoins, il reste encore beaucoup de travail Ă  effectuer car on estime qu’aujourd’hui un mineur sur deux ne va toujours pas Ă  l’Ă©cole.

Immédiatement après la projection du documentaire, des lectures ont été faites des poèmes  et Lendays , poésie populaire des femmes patchtounes  récités  en français par la poète Nicole Barrière et en  Dari, par  Zolaïkha,  elles ont été  accompagnées à la flûte par Sadi Zakar.

Par ailleurs Anne Hauchois, prĂ©sidente de la Cantine Afghane a Ă©voque le sort difficile des Afghans  dans la capitale française. RegroupĂ©s surtout dans le 10e arrondissement , ces rĂ©fugiĂ©s peinent souvent Ă  s’intĂ©grer. Quelques uns d’entre eux ont pu en tĂ©moigner  de  vive voix. A la fin de la rencontre un dĂ©bat s’est mis en place autour du statut de la femme et du changement  de vision qu’un tel exil imposait. Quelque chose change ici et lĂ -bas  dans ce pays  martyrisĂ©  mĂŞme si ce n’est pas toujours visible.

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